La théorie polyvagale (TPV) a été développé par Stephen Porges dans les années 90 puis mis en application dans les années 2010. C’est donc une méthode relativement « jeune ».
Le postulat de base de la théorie polyvagale est que l’être humain est conçu pour se connecter, c’est-à-dire pour être en lien avec d’autres êtres humains. Dès notre naissance, la quête de notre vie est de nous sentir en sécurité dans :
- notre corps
- notre environnement
- nos relations avec les autres
Fonctionnement cérébral
Notre cerveau a différentes parties qui nous permettent de fonctionner dans notre vie :
- le cerveau reptilien (la partie orangée) : gère nos réflexe et notre survie. C’est cette partie-là qui nous intéresse particulièrement dans la théorie polyvagale
- le cerveau limbique (partie verte) : c’est le cerveau des émotions, un peu comme le QG dans le film Vice-versa. Cette partie est un peu comme une grande bibliothèque avec notre histoire et l’interprétation émotionnelle de notre histoire.
- le néocortex (partie bleue) : c’est la partie de notre cerveau qui nous permet de réfléchir, de parler et de raisonner. En état de stress, cette partie-là est complétement déconnectée.
Les états de la théorie polyvagale
La thoérie polyvagale se base sur le fonctionnement du cerveau reptilien que l’on appelle aussi le système nerveux autonome (SNA). Celui-ci permet au corps de fonctionner au niveau physiologique et nous met dans un état particulier en fonction de notre sensation de sécurité ou d’insécurité.
Si notre cerveau interprète la situation comme insécurisante nous pouvons aller vers un état :
- de figement (ce qu’on appelle le dorsal) : notre corps nous fige et nous cherchons à nous cacher. Par exemple, les moments où nous sommes timides ou réservés, en retrait, au niveau émotionnel c’est plutôt en lien avec la tristesse
- de combat (ce qu’on appelle le sympathique agressif) : notre corps nous active, nous met en tension. Par exemple, cela peut être en lien avec des situations qui vient faire naitre de l’injustice, des moments où l’on est irrité ou en colère…
- de fuite (ce qu’on appelle le sympathique fuyant) : notre corps s’active aussi mais pour nous pousser à fuir une situation. Par exemple, ces moments où l’on procrastine en faisant plein d’autres choses que ce que nous devons faire, ou des moments où l’on évite des situations qui nous mettent en insécurité.
Quand nous sommes en sécurité nous sommes capables d’être en lien avec les autres et nous sommes dans ce que l’on appelle le ventral.
L’idée dans cette méthode c’est de pouvoir mobiliser ses ressources et notamment son ventral pour muscler son état de sécurité. La plupart de nos insécurités ne sont pas justifiées car il n’y a pas de réel danger vital pour nous. Il est donc important de pouvoir se sécuriser un maximum pour ensuite pouvoir choisir l’état dont on a besoin selon nos activités.